Beschreibung
Bifide comme leur langue, ce roman parle des serpents parmi nous. Il ne parle pas la langue des serpents mauvais dont les atrocités parlent pour eux. Cette langue haineuse des islamistes de Boko Haram, dont les actes terroristes d'une rare violence ont obscurci le quotidien et l'avenir des populations de l'Extrême-nord du Cameroun. Ce roman est une langue assoiffée de vérité qui s'est emparée de la tragédie vécue par une femme et un homme. Djamila et Oumarou. Cette langue-vérité crue s'insinue en vous, y installe le drame, guette vos frissons quelle atténue avec l'air chaud d'un humour noir bienvenu. Ces deux ' âmes cassées puis raccommodées comme on peut ' sont les otages de la folie des hommes-serpents. Alors même que l'insoutenable a entrepris de putréfier ce qui leur restait de vie, ils se retrouveront dans le camp des réfugiés d'Olugu, où ils devront encore guérir ou mourir. Qui a peur du serpent Boko Haram boit déjà de son venin. Qui tue sa peur, tue le serpent, et brandit sa dépouille afin que les autres l'imitent. Pour raconter la vie qui triomphe, il y aura toujours une autre langue qui sera parlée, qui est loin d'être une langue morte, qui est la langue innocente et prépondérante du serpent symbole de sagesse. Contre linsoutenable, il y aura toujours de braves hommes en rang de bataille. Avec nos soldats qui sont les plus courageux. Qui sont décidés à faire triompher la vie et la paix. Avec nos mots qui sont percutants. Et, l'espoir en nous qui est tenace. Nous vaincrons ce serpent.
Autorenportrait
Béatrice AMMERA MENDO est philologue, écrivaine et fonctionnaire de l'Administration publique camerounaise. Le sang de nos prières est sa seconde publication après La vie se moque d'être aigre-douce (2014).
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