Les Misérables - Tome I - Fantine

Livre Premier - Un Juste

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Bibliografische Daten
ISBN/EAN: 9783640246953
Sprache: Französisch
Umfang: 68 S.
Format (T/L/B): 0.6 x 21 x 14.8 cm
Auflage: 1. Auflage 2009
Einband: kartoniertes Buch

Beschreibung

Classique de lannée 2009 dans le domaine Etudes des langues romanes - Français - Littérature, langue: Français, résumé: LIVRE PREMIER: UN JUSTE *** I. M. MYRIEL *** En 1815, M. Charles-François-Bienvenu Myriel était évêque de Digne. Cétait un vieillard denviron soixante-quinze ans; il occupait le siége de Digne depuis 1806. Quoique ce détail ne touche en aucune manière au fond même de ce que nous avons à raconter, il nest peut-être pas inutile, ne fût-ce que pour être exact en tout, dindiquer ici les bruits et les propos qui avaient couru sur son compte au moment où il était arrivé dans le diocèse. Vrai ou faux, ce quon dit des hommes tient souvent autant de place dans leur vie et souvent dans leur destinée que ce quils font. M. Myriel était fils dun conseiller au parlement dAix; noblesse de robe. On contait que son père, le réservant pour hériter de sa charge, lavait marié de fort bonne heure, à dix-huit ou vingt ans, suivant un usage assez répandu dans les familles parlementaires. Charles Myriel, nonobstant ce mariage, avait, disait-on, beaucoup fait parler de lui. Il était bien fait de sa personne, quoique dassez petite taille, élégant, gracieux, spirituel; toute la première partie de sa vie avait été donnée au monde et aux galanteries. La révolution survint, les événements se précipitèrent; les familles parlementaires, décimées, chassées, traquées, se dispersèrent. M. Charles Myriel, dès les premiers jours de la révolution, émigra en Italie. Sa femme y mourut dune maladie de poitrine dont elle était atteinte depuis longtemps. Ils navaient point denfants. Que se passa-t-il ensuite dans la destinée de M. Myriel? Lécroulement de lancienne société française, la chute de sa propre famille, les tragiques spectacles de 93, plus effrayants encore peut-être pour les émigrés qui les voyaient de loin avec le grossissement de lépouvante, firent-ils germer en lui des idées de renoncement et de solitude?