Dans cette étude, nous posons comme évidence, quun peuple sans sa propre tradition est considéré comme une maison nayant pas de fondation solide qui peut facilement sécrouler. Autrement dit, la tradition est le domaine de la maîtrise de notre discours et de notre apport vis- à -vis de lautre. Lintérêt que revêt cet essai dans le cadre de la littérature nationale, consiste entre autres, à faire un bilan de la tradition dans le roman congolais, dautant plus quil nexiste aucune étude fouillée sur la littérature de ce pays qui ait abordé ce problème. Pour notre part, nous exploitons la tradition dans le roman congolais sous toutes ses formes existentielles: conte, proverbe, chant, fable, sagesse ancestrale, palabre. La tradition est une source intarissable pour les écrivains congolais et, par conséquent, elle influence fortement leur pensée, leur langue, leur technique décriture et leurs thèmes. Précisons que lorsquelle est utilisée avec une passion conservatrice et fanatique, elle se révèle une arme à double tranchant. Elle ne peut pas se replier sur elle-même, au risque de faner. Utilisée avec discernement, elle peut aider un peuple dans son développement. Il faut trier celle qui contribue au développement des Africains.

Mutshipayi Kalombo Cibalabala est spécialiste des littératuresafricaines et francopohones, Docteur ès Lettres de l'ULB. Il aété Professeur à l'Université de Kinshasa, aux InstitutsSupérieurs Pédagogiques de Bukavu et de Bunia en RDC.Il aégalement enseigné à l'Université Libre Internationale(ULI) àBruxelles.Actuellement, il donne cours à Brussels School ofManagementBSM/Hautes Ecoles en Gestion. Il est membre de l'APELAet de l'ADELF.